Cette fois ci, le sujet était de créer un univers parallèle. Nous devions choisir un lieu du lycée et y installer notre univers pendant une semaine sans que ça laisse de trace.
J’ai crée un monde peuplé de monstres et créatures de toutes sortes, exprimant de nombreux sentiments, mais tous dans un état d’esprit relativement joyeux pour amener un peu de fantaisie dans le lycée.
Si j’ai choisi cet emplacement, c’est essentiellement car le carrelage change à cet endroit là qui se situe au bout d’un couloir et qui mène vers une autre partie de l’établissement, comme si en passant les portes on arrivait dans un autre univers. Il est en face des toilettes où j’ai également placé quelques créatures.
Pour créer tous ces personnages, j’ai découpé leurs formes dans du carton et je les ai peint dans une gamme de couleurs pétillantes. J’ai réalisé les mélanges de couleur avec de la peinture murale blanche et des colorants. Certaines créatures ont été laissées en carton brut. Même si j’avoue que la moitié de mon temps de travail consistait à me prendre en photos en faisant des poses débiles avec le déclencheur…
Pour les installer, j’avais choisi à la base un système consistant à scotcher les monstres à l’aide d’adhésif double face, lui-même fixé sur du scotch de peintre afin de ne pas abîmer les murs. Mais il s’est avéré que tous mes monstres pesaient bien trop lourd pour que le scotch de peintre tienne et je les ai finalement tous fixés avec du scotch double face sur le mur en pierre qui ne craignait rien.
Après une semaine, nous avons du les décrocher. C’est avec amusement que me suis rendu compte que beaucoup étaient partis, sauf les plus gros bien entendu. Le fait d’ailleurs que mes créatures (enfin, mes « loulous » comme je les désigne) aient disparu ou même le fait qu’ils aient été déplacés ne me gêne pas. J’étais partie de l’idée que tous pourraient disparaître, et le fait même qu’ils aient bougés me fait plaisir (il en reste par exemple un qui a été collé sur la porte de notre salle d’arts plastiques et qui va rester pour le moment). Comme si avec le temps, ils se déplaçaient d’eux même, ça leur apporte « une vie » d’un certaine manière.