Cette année j’ai achevée ma dernière année au lycée où je suivais la spécialité arts plastiques avec une option histoire des arts. Dans le cadre de mes options j’ai pu réaliser trois super voyages en Italie. En seconde à Rome, en première à Venise et en terminale à Florence. Ces trois voyages étaient très enrichissants. Venise est le voyage qui m’a le plus marqué, mais c’est pour une grande part car j’avais toujours rêvé d’y alle. J’avais réalisé des petits carnets de voyage en seconde et première mais rien de sensationnel. Cette année, du 9 au 14 mars nous sommes partis à Florence, c’était mon dernier voyage et je me suis dis que j’allais m’investir un peu plus dans la réalisation de ces carnets. Surtout que si je le réussissais bien, je pouvais le présenter au bac et qu’en plus, nos professeurs organisaient un concours de carnet (que j’ai eu la chance de gagner). Comme nous avions deux semaines pour le réaliser, j’ai tout donné pour finir à temps (en me couchant parfois à 4h du matin, haha). J’ai voulu créer un carnet un peu interactif, beaucoup de photos peuvent être soulevées et j’ai fait une sorte de poupée en carton me représentant dans mes tenues de chaque jour qu’on peut balader dans le carnet. Je voulais vraiment que ce soit plaisant à regarder et que ça me rappelle le voyage dans ses moindres détails (vu ma mauvaise mémoire). Voilà donc des photos de l’intégralité de mon carnet !
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Maison de Voyage
Durant les vacances scolaire de Toussaint, j’ai eu l’occasion de participer à un stage organisé par la fondation Culture et Diversité. Nous avons participé à plusieurs activités : un atelier d’écriture, un atelier photo, des cours d’histoire des arts, mais aussi un workshop. Le thème de ce workshop était le voyage.
J’ai créé une maison qu’on peut emporter avec soi où qu’on aille. J’aurais voulu la réaliser dans une valise mais je n’avais à ma disposition que cette boîte en carton, trouvée chez moi. Cette version est donc un projet dans le sens où ce n’est qu’une étape dans la réalisation de ma maison.
Le concept, c’est celui d’une maison que nous transportons toute la journée lorsqu’on voyage et qu’on peut déplier lorsque le soir vient pour y dormir. Elle comporte un lit qui se déroule, un rideau qui permet de se couvrir mais aussi des rangements pour conserver des souvenirs.
Comme le voyage devient quotidien, je trouvais important que les souvenirs ne soient pas forcément des objets sensationnels mais plutôt des évocations, des souvenirs affectifs. On peut attacher plus de valeur à un objet anodin qui nous évoque un souvenir qu’à un objet précieux qui n’a pour nous aucune histoire.
Cette maison est construite avec des matériaux de recyclage, peu résistants. Elle serait rapidement détruite par les intempéries. Si je peux imaginer d’apporter de nouveaux éléments de confort avec un tapis de sol et un auvent étanches par exemple, je ne souhaiterais pas pour autant qu’elle soit d’une solidité à toute épreuve.
Je pense qu’un des autres caractères importants du voyage, c’est l’idée de renouvellement. La construction d’une maison éphémère permet d’imaginer que, sans cesse, la maison sera reconstruite. L’individu dont la maison sera endommagée pourra récupérer ses souvenirs et des éléments de sa maison passée afin d’en reconstruire une nouvelle.
Ce projet de maison de voyage est plutôt un concept qu’un prototype : l’idée est que chacun puisse réaliser sa propre maison, unique, correspondant à ses besoins et adaptable à son voyage.
A la recherche du temps perdu
Ça fait longtemps que je ne suis pas venue poster sur mon blog et c’est mal, très mal. Je vais essayer de me rattraper, surtout que j’ai des tas de choses à mettre (mon anniversaire de l’an dernier, celui de cette année et deux autres projets).
Mais parlons de ce projet-ci. Le titre « À la recherche du temps perdu » fait référence à la série de Marcel Proust intitulée ainsi, particulièrement à un passage du premier livre (Du côté de chez Swann), le célèbre passage de la madeleine de Proust que vous pouvez lire ici. Le principe de la madeleine de Proust c’est donc une image, un son, une odeur, une texture, un goût, n’importe quelle sensation qui, dès qu’elle est ressentie nous rappelle quelque chose du passé. Tout le monde a sa propre madeleine de Proust. J’en ai moi même quelques-unes. Chaque année, avec mes grands-parents, frère, sœur, cousins, oncle et tante nous allons dans le même VVF (village vacances familial). Il me semble que je m’y rend depuis mes 3 ou 4 ans. Petits, avec mes cousins, mon frère et ma sœur et des copains, nous adorions faire des cabanes dans « le bois »… Avec le temps je réalise que ce n’est pas un bois mais plutôt quinze arbre répartis sur 50 mètres. Comme nous y allons toujours aux vacances d’hiver il y fait froid et humide. Du coup quand on soulève nos grosses caillasses en les empilant et en déclarant que c’est une cabane, on se salit les mains. J’ai donc toujours mis des gants, mes petits gants gris foncés qui ne me vont plus. Il y a quelques années, j’ai senti ces gants par hasard et cette odeur de terre humide un peu acide m’a tout de suite fait bizarre. J’avais l’impression d’y être. De même quand je sens du vent frais mais léger sur mes pieds, je pense aux matinées au VVF quand j’allais ouvrir la grande porte-fenêtre.
Mais venons-en au projet. J’ai voulu matérialiser l’idée de souvenir. J’ai donc créé une boîte pour montrer l’intérieur de mon cerveau (manifestement, mon cerveau est assez emberlificoté) et représenter des sensations liées au souvenir. Toute ma boîte est blanche (avec des variations du blanc au crème) et avec des ajouts de papier réfléchissant ou de plastique transparent. Je voulais rester dans une certaine sobriété. On retrouve des yeux en plastique qui matérialisent la vue, une boule à neige avec une danseuse de boîte à musique, pour le son (c’est un peu approximatif et on ne reconnait pas forcément bien la danseuse), puis différents matériaux de toutes sortes, pour le toucher, mais aussi pour représenter la diversité des sensations. Pour ce qui est de l’odeur, c’est plus conceptuel : j’ai tenu à tout coller avec de la colle qui sentait très fort si bien que pendant toute la réalisation du projet, je reniflais les fleurs que ma sœur m’avait ramenée de sa ballade pour essayer d’atténuer l’odeur de la colle.
Sur l’extérieur de la boîte, j’ai mis divers papiers froissés (feuille de papier, mouchoirs, papier de cuisson et divers) pour matérialiser le flou d’un nuage de fumée, comme lorsqu’un magicien fait disparaitre une boite.
À l’intérieur de ma boîte, en plus des divers éléments rappelant les sensations, j’ai entremêlé des fils, ficelles et rubans. Ça représente le fil de la conscience qui n’est jamais tout droit. Je voulais rappeler le fait que les souvenirs n’apparaissent jamais nettement, ni dans le bon ordre. À ces fils, j’ai collés plusieurs éléments dessinés sur du papier calque. La plupart illustrent mes propres souvenirs, mais j’en ai aussi inventés certains car parfois, ce que nous croyons être nos propres souvenirs ne sont pas les notre. Nous créons ou recréons une partie de nos souvenirs. Parfois même on se souvient parfaitement d’événements qu’on n’a pas vécu , comme le mariage de mes parents où j’ai l’impression d’avoir été parce que je l’ai vu en photo et qu’on m’en a parlé, alors que j’étais loin d’être née à l’époque.
Voilà tout pour cette fois !
La folie des échelles
Me revoilà pour un nouvel article ! Cette fois-ci, je vous présente un projet que j’ai fait pendant les vacances de Noël. C’est le même sujet que le projet pour lequel Sara à rendu la vidéo (le post précédent sur le Nouveau petit chaperon rouge). Je me suis imaginée une petite histoire mais chacun peut l’interpréter comme il le souhaite. Cela se passe dans le futur, à cause de problèmes liés au nucléaire, les insectes deviennent géants et terrorisent la planète. Des scientifiques décident donc de créer des petits robots qui exterminent les insectes. À la base je voulais faire en sorte qu’ils les fassent redevenir petit en rentrant à l’intérieur de leurs corps mais je n’ai pas trouvé d’image de l’intérieur d’un insecte et je me suis dis que si demain des insectes géants détruisaient tout, l’homme essaierait tout de suite de les exterminer et il ne chercherait pas d’autres solutions ! À la fin, les mêmes robots reconstruisent ce qui a été détruit. J’avoue que c’était horrible pour moi de chercher les photos d’insectes pour faire mon montage photo, j’en ai extrêmement peur et le simple fait de voir des trucs comme ça… Affreux !
J’ai aussi été courageuse pour prendre des photos de mon projet car il devait faire -3°c, et j’avais vraiment très froid !
Couverture pour « Pauline » de Dumas
Pour ce projet de français, il fallait créer la couverture de Pauline, l’œuvre d’Alexandre Dumas que nous avions étudié en classe. Il fallait ensuite expliquer ses choix pour chaque élément de la couverture.
J’ai d’abord choisi de prendre plusieurs scènes, celles qui étaient les plus importantes pour moi. En première de couverture, j’ai mis en scène :
– Alfred de Nerval qui raconte son histoire à Alexandre Dumas,
– Pauline effondrée dans son cachot (avec Alfred de Nerval en train de la secourir, mais ça pourrait aussi être la scène où Horace la jette dans le cachot),
– par la fenêtre du cachot, Horace de Beuzeval tuant une jeune femme,
– le bateau naufragé d’Alfred de Nerval.
Sur le dos de couverture j’ai mis en scènes :
– la tombe de Pauline (ou on peut imaginer que ce soit la tombe de la jeune fille du début, celle dont Alfred de Nerval vient voir l’enterrement, et se rend compte que ce n’est pas Pauline),
– la tempête.
J’ai choisi ces scènes car elle me plaisaient et qu’elle recouvrent une grande partie des choses qui se passent dans le livre. Celle qui prend le plus de place est la scène où Alfred de Nerval secourt Pauline car c’est ce qui m’a le plus marqué. En montrant Alfred de Nerval qui parle à Alexandre Dumas, je voulais montrer qu’il y avait plusieurs niveaux de narration dans ce roman.