A la recherche du temps perdu

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Ça fait longtemps que je ne suis pas venue poster sur mon blog et c’est mal, très mal. Je vais essayer de me rattraper, surtout que j’ai des tas de choses à mettre (mon anniversaire de l’an dernier, celui de cette année et deux autres projets).

Mais parlons de ce projet-ci. Le titre « À la recherche du temps perdu » fait référence à la série de Marcel Proust intitulée ainsi, particulièrement à un passage du premier livre (Du côté de chez Swann), le célèbre passage de la madeleine de Proust que vous pouvez lire ici. Le principe de la madeleine de Proust c’est donc une image, un son, une odeur, une texture, un goût, n’importe quelle sensation qui, dès qu’elle est ressentie nous rappelle quelque chose du passé. Tout le monde a sa propre madeleine de Proust. J’en ai moi même quelques-unes. Chaque année, avec mes grands-parents, frère, sœur, cousins, oncle et tante nous allons dans le même VVF (village vacances familial). Il me semble que je m’y rend depuis mes 3 ou 4 ans. Petits, avec mes cousins, mon frère et ma sœur et des copains, nous adorions faire des cabanes dans « le bois »… Avec le temps je réalise que ce n’est pas un bois mais plutôt quinze arbre répartis sur 50 mètres. Comme nous y allons toujours aux vacances d’hiver il y fait froid et humide. Du coup quand on soulève nos grosses caillasses en les empilant et en déclarant que c’est une cabane, on se salit les mains. J’ai donc toujours mis des gants, mes petits gants gris foncés qui ne me vont plus. Il y a quelques années, j’ai senti ces gants par hasard et cette odeur de terre humide un peu acide m’a tout de suite fait bizarre. J’avais l’impression d’y être. De même quand je sens du vent frais mais léger sur mes pieds, je pense aux matinées au VVF quand j’allais ouvrir la grande porte-fenêtre.
Mais venons-en au projet. J’ai voulu matérialiser l’idée de souvenir. J’ai donc créé une boîte pour montrer l’intérieur de mon cerveau (manifestement, mon cerveau est assez emberlificoté) et représenter des sensations liées au souvenir. Toute ma boîte est blanche (avec des variations du blanc au crème) et avec des ajouts de papier réfléchissant ou de plastique transparent. Je voulais rester dans une certaine sobriété. On retrouve des yeux en plastique qui matérialisent la vue, une boule à neige avec une danseuse de boîte à musique, pour le son (c’est un peu approximatif et on ne reconnait pas forcément bien la danseuse), puis différents matériaux de toutes sortes, pour le toucher, mais aussi pour représenter la diversité des sensations. Pour ce qui est de l’odeur, c’est plus conceptuel : j’ai tenu à tout coller avec de la colle qui sentait très fort si bien que pendant toute la réalisation du projet, je reniflais les fleurs que ma sœur m’avait ramenée de sa ballade pour essayer d’atténuer l’odeur de la colle.
Sur l’extérieur de la boîte, j’ai mis divers papiers froissés (feuille de papier, mouchoirs, papier de cuisson et divers) pour matérialiser le flou d’un nuage de fumée, comme lorsqu’un magicien fait disparaitre une boite.
À l’intérieur de ma boîte, en plus des divers éléments rappelant les sensations, j’ai entremêlé des fils, ficelles et rubans. Ça représente le fil de la conscience qui n’est jamais tout droit. Je voulais rappeler le fait que les souvenirs n’apparaissent jamais nettement, ni dans le bon ordre. À ces fils, j’ai collés plusieurs éléments dessinés sur du papier calque. La plupart illustrent mes propres souvenirs, mais j’en ai aussi inventés certains car parfois, ce que nous croyons être nos propres souvenirs ne sont pas les notre. Nous créons ou recréons une partie de nos souvenirs. Parfois même on se souvient parfaitement d’événements qu’on n’a pas vécu , comme le mariage de mes parents où j’ai l’impression d’avoir été parce que je l’ai vu en photo et qu’on m’en a parlé, alors que j’étais loin d’être née à l’époque.

Voilà tout pour cette fois !

Narration

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Ce projet a été réalisé avec la Maison du Geste et de l’Image à Paris. La consigne était de créer une narration en une ou plusieurs photos. Je me suis mise en groupe avec Mélanie, Tony, N’deye, Claire et Eloïse. L’idée était de produire une suite d’images énigmatiques qui invitent le spectateur à créer des liens logiques entre les éléments pour imaginer sa propre narration. La première image a été prise dans une pièce du sous-sol. Lorsque nous avions visité le bâtiment de la MGI, j’étais tombée sous le charme de cette pièce sombre avec un thérémine et un studio son séparé par une fenêtre. J’ai donc insisté auprès de mes amis pour qu’on essaye de prendre une photo dans cette pièce. Nous avons disposé une multitude d’objets, un peu comme s’il s’agissait de preuves dans une enquête criminelle. Tony, N’deye, Eloïse et Mélanie posent dans le studio son tandis que Claire n’apparait que dans le reflet de la fenêtre. Des trois photographies que nous avons retenu, celle-ci est ma préférée. Pour la deuxième photo, nous sommes allés à l’étage, au niveau de la baie vitrée. Cette baie est protégée par une sorte de porte vitrée que l’on peut ouvrir. On a donc beaucoup joué avec la découpe de l’espace et, ici encore, avec les reflets. Cette fois-ci c’est Tony et N’deye qui n’apparaissent qu’en reflet. Il y a une disparition progressive des personnages. Dans la dernière image, prise dans les escaliers, il ne reste que Mélanie et Eloïse, assises sur les escaliers. On voit néanmoins les reflets de Claire Tony et N’deye dans la barrière transparente de l’escalier. J’ai pris la photo au moment où pour dégager ses cheveux Mélanie a jeté sa tête en arrière. On a choisi celle-ci car elle avait un rendu plus énigmatique et un certain mouvement.

Je remercie donc Bruno Dieudonné, le photographe qui a encadré ce projet, mais aussi à ma prof d’art plastique Mme Buisson-Yip.

 

Vanité d’aujourd’hui

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Je reviens sur mon blog, cette fois ci avec un nouveau projet d’arts plastiques  ! La consigne était de réaliser une vanité d’aujourd’hui. Encore une fois j’ai demandé l’aide de ma chère amie Émeline qui a pris les photos.
J’ai voulu faire une série de photos où je me mets en scène, ce qui est déjà une forme de vanité. Pour cela j’ai constitué un univers avec de nombreux objets contemporains symboles de vanité : le crâne, qu’on retrouve dans beaucoup de photos, des miroirs, différents objets musicaux (partitions, CDs, instruments, casque, bijoux en clefs de sol) mais également des fruits, tels qu’une orange pourrie ou bien des kiwis, et des fleurs sous forme de bijoux. J’ai également intégré des symboles du pouvoir avec les médailles, de la fuite du temps avec l’horloge ou les bougies, symbole d’éphémère. J’ai aussi créé mes propres symboles de la vanité avec des objets me rappelant la mort, tels que des bouteilles d’alcool, des dinosaures en plastiques (rappelons que les dinosaures ont tous disparus) ou même différents symboles religieux.

Le matin de notre journée photo, j’ai donc préparé tous les éléments dont j’allais avoir besoin. J’ai déplacé une grande partie de mes vêtements dans ma chambre (je ne vous raconte pas l’état de la pièce après cette journée). J’ai également réagencé les meubles de mon salon pour constituer mon « studio » sur la table que j’ai déplacé près de la fenêtre pour avoir une bonne lumière.
Quand Émeline est arrivée, nous nous sommes tout de suite mises au travail. Ma grande sœur, dans le salon me regardait en rigolant, me voyant m’avachir dans tous les sens, une fleur dans la bouche un coup, reniflant une orange pourrie un autre.
Entre les changements de tenues, de décors et toutes mes idées de prises « tableaux », nous ne nous sommes pas ennuyées.

Ce qui est drôle c’est que mon idée de départ était toute autre.Je souhaitais réaliser un petit stop motion (encore un, oui, mais j’adore ça !) avec un personnage qu’on voyait évoluer parmi ces différents symboles de la vanité et qui, à la fin, mourrait mais en ayant vécu joyeusement. Il se trouve que l’ordinateur sur lequel il aurait fallu que je travaille pour monter le stop-motion n’était pas libre pendant les vacances et j’ai du trouver une autre idée. J’ai eu une première idée de photos où l’on voyait des gens s’amuser, avec à chaque fois un symbole de la vanité caché dans la photo.
Mais finalement, comme j’avais un projet de faire des photos un peu surréalistes, j’ai décidé de le réutiliser pour faire mes vanités. À travers toutes ces idées, je voulais aborder la mort d’une autre manière, moins sombre avec comme message : profiter de la vie (Carpediem) !

Le portrait

Voilà un tout petit post pour présenter quelques exercices picturaux.
Notre professeur nous avait donné comme consigne de choisir un portait, que nous allions devoir refaire avec différentes techniques. J’ai choisi de prendre une photo de George Chakiris dans West Side Story. Notre premier portrait nous devions le réaliser avec la technique pointilliste (le mien fait assez psychédélique), le second en s’inspirant du fauvisme.
Bon, bilan des courses : je ne suis pas douée pour la peinture. Mais je ne fais pas de censure sur mon blog alors je poste même si ce petit exercice n’est pas vraiment réussi !

Salutations !

Travaux Personnels Encadrés

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L’année de première, l’année des TPE ! Les TPE, qu’est-ce que c’est ? Ce sont les Travaux Personnels Encadrés. Durant la moitié de l’année environ, par petit groupe, on réalise un travail approfondi sur un sujet. Je n’ai d’ailleurs pas bien saisi le terme « personnel » de TPE puisque c’est un travail collectif.

J’ai travaillé avec Maud et Mélanie. Notre TPE est basé sur la couleur au cinéma. La problématique est « Quel est la signification du choix de la couleur au cinéma ? » (en se concentrant sur les cinquante premières années après l’arrivée de la couleur).
En plus de réaliser un exposé avec une réponse complète au sujet, nous devions créer un projet d’art sur ce thème.

Nous avons donc réalisé ce petit court métrage en stop motion (j’aime vraiment faire des stop-motion). Toutes les images ont été retravaillées une par une : je vous laisse imaginer l’ampleur de la tâche. J’en ai profité pour faire plein d’expériences visuelles.

J’ai également composé la musique. J’avais descendu mon ordinateur dans ma cave (où se trouve mon piano) pour jouer tout en regardant la vidéo en même temps, histoire d’arriver à caler la musique sur le film.

J’espère que notre réalisation finale vous plait !

Voilà !

Univers parallèle

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Cette fois ci, le sujet était de créer un univers parallèle. Nous devions choisir un lieu du lycée et y installer notre univers pendant une semaine sans que ça laisse de trace.

J’ai crée un monde peuplé de monstres et créatures de toutes sortes, exprimant de nombreux sentiments, mais tous dans un état d’esprit relativement joyeux pour amener un peu de fantaisie dans le lycée.

Si j’ai choisi cet emplacement, c’est essentiellement car le carrelage change à cet endroit là qui se situe au bout d’un couloir et qui mène vers une autre partie de l’établissement, comme si en passant les portes on arrivait dans un autre univers. Il est en face des toilettes où j’ai également placé quelques créatures.

Pour créer tous ces personnages, j’ai découpé leurs formes dans du carton et je les ai peint dans une gamme de couleurs pétillantes. J’ai réalisé les mélanges de couleur avec de la peinture murale blanche et des colorants. Certaines créatures ont été laissées en carton brut. Même si j’avoue que la moitié de mon temps de travail consistait à me prendre en photos en faisant des poses débiles avec le déclencheur…

Pour les installer, j’avais choisi à la base un système consistant à scotcher les monstres à l’aide d’adhésif double face, lui-même fixé sur du scotch de peintre afin de ne pas abîmer les murs. Mais il s’est avéré que tous mes monstres pesaient bien trop lourd pour que le scotch de peintre tienne et je les ai finalement tous fixés avec du scotch double face sur le mur en pierre qui ne craignait rien.

Après une semaine, nous avons du les décrocher. C’est avec amusement que me suis rendu compte que beaucoup étaient partis, sauf les plus gros bien entendu. Le fait d’ailleurs que mes créatures (enfin, mes « loulous » comme je les désigne) aient disparu ou même le fait qu’ils aient été déplacés ne me gêne pas. J’étais partie de l’idée que tous pourraient disparaître, et le fait même qu’ils aient bougés me fait plaisir (il en reste par exemple un qui a été collé sur la porte de notre salle d’arts plastiques et qui va rester pour le moment). Comme si avec le temps, ils se déplaçaient d’eux même, ça leur apporte « une vie » d’un certaine manière.

Hommage à Jacques Demy

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Pour ce nouveau projet, nous devions réaliser un hommage à un artiste ou une célébrité. Lorsqu’on nous a annoncé le projet, j’ai tout de suite su que je voulais faire un hommage à Jacques Demy car c’est mon réalisateur préféré. Pour ne rien vous cacher, j’ai vu les Demoiselles de Rochefort tant de fois que je ne saurais pas dire combien.

Jacques Demy est un cinéaste français du XXeme siècle. Dans ses films il travaille la couleur d’une manière qu’on peut trouver un peu outrancière mais qui sert à magnifier la réalité. Il utilise souvent la symétrie et l’asymétrie pour faire ressortir cette symétrie. Ses décors sont conçus de manière théâtrale et aucun objet ni figurant n’est anodin.

J’ai voulu, à ma manière, m’inspirer de son talent pour réaliser une série de photographies où je me mets en scène comme dans un film de Jacques Demy.  Certaines photos se veulent inspirées de ses films « Les Demoiselles de Rochefort », « Lola » ou « Les parapluies de Cherbourg ». J’ai aussi repris certains thèmes que Jacques Demy a souvent utilisé comme la fête foraine, le départ, les militaires, la mélancolie, les petits commerces, la musique, ou même la danse.

J’ai réfléchi à la composition mais aussi aux décors et au tenues portées. J’ai ensuite reconstitué des motifs présents dans les vêtements ou décors pour les utiliser comme fonds décoratifs. J’ai mis ces photos dans des cadres photos ordinaires qu’on pourrait imaginer placés dans le décor d’un film de Jacques Demy.

Pour réaliser ce projet j’ai demandé l’aide de mon amie Émeline que je remercie grandement. Le premier jour où nous nous sommes vu pour travailler sur ce projet, il a fallu que nous arrivions à prendre des photos dans l’esprit de Jacques Demy malgré une luminosité non adaptée et principalement en intérieur (dans ma maison qui est loin de ressembler à un décor de Jacques Demy) car dehors, la pluie était torrentielle.

Nous nous sommes donc revue une seconde fois, avec du beau temps. La majorité des photos en extérieures ont été prises là.

J’espère avoir rendu un bon hommage à Jacques Demy et je remercie encore une fois Émeline pour la prise de vue.

CorpsetGraphie

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Me revoilà avec un paquet de photos ! Cette fois-ci nous devions réaliser un projet avec une sculpture en scotch. J’ai collaboré avec Sara et Maud. Cette sculpture devait rentrer dans le thème du « corps » et de la « graphie » qui formait  le jeu de mots « chorégraphie ».
Nous avions comme idée de départ de créer un humain entier que nous mettrions en scène dans plusieurs décors. Alors que nous étions en train de faire le bras, Sara a remarqué que ça ressemblait beaucoup à une tête de dinosaure. Nous sommes donc partie sur cette idée. Nous l’avons réalisé et nous avons ensuite pris neuf photos correspondant au neuf lettres du mot « dinosaure ». Par exemple le dinosaure mis en scène avec un dos, pour le « D », ainsi de suite. Nous en avons tiré une petite publication que nous avons voulu graphique pour répondre au sujet.

Linogravures

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Bonjour, bonjour ! Je reviens après une trèèès longue absence. J’ai repris les cours et donc les arts plastiques après de looongs mois sans aucun travail (j’aurais pu faire un effort pendant les vacances mais je n’ai pas vraiment eu le temps, ni cherché à en avoir).
En arts plastiques, notre professeure nous a proposé de faire de la linogravure. C’était facultatif mais j’avais vraiment envie d’essayer. J’ai fais un arbre tout simple, mais j’aime beaucoup le rendu (particulièrement sur papier journal).
Voilà tout !
Ciao amigos !